Ce jour, aux environs de 19h35, un incendie s’est déclenché à l’aéroport de Bouaké. Créant une situation de tension et d’urgence pour les équipes sur place. Les flammes ont pris naissance pour une raison encore inconnue, et ont rapidement commencé à se propager dans le domaine aéroportuaire.
Rappelons que les mêmes incendies se sont déclenché deux jours avant au même endroit obligeant ainsi le personnel de l’aéroport à faire une prolongation des horaires de travail. C’est ce que nous fait savoir le responsable premier de l’aéroport. Mais que s’est-il réellement passé ce soir ?
Ce qui ressort de notre échange avec le Commandant d’Aéroport
Contacté par Le Ciel Africain à Bouaké, le commandant Mr Bie Hubert nous relate ce qui s’est passé ce jour. (LCA : Le Ciel Africain , CDT : Commandant d’aéroport)
LCA : Mr le Commandant , comment avez-vous eu écho de l’incendie?
CDT : J’ai reçu un appel de mon chef SGS. ( Rappelons que SGS sous-entend Système de Gestion de Sécurité)
LCA : Aux environs de quelle heure avez vous reçu l’appel du chef SGS?
CDT : à 19h35
LCA : Une description bref de la circonscription de l’incendie Mr le Commandant ?
CDT : Informé de cette troisième incendie en trois jours , je me suis rendu sur le lieu du sinistre pour des actions pratiques et concrètes. Ayant constaté l’étendu du feu qui progressait vers les installations , j’ai trouvé insuffisant l’effectif des pompiers de l’équipe de service avec à sa tête le chef de brigade YAPI . J’ai fait appel à des renforts qui nous ont aussitôt rejoint : 2 pompiers habitant dans les environs et un troisième de passage qui s’est auto-invité.
Pendant la circonscription de l’avancée du feu au premier round
Ayant appris l’information de l’incendie , notre équipe s’est rendu sur les lieux du sinistre pour en savoir davantage. A notre grand dam c’est un feu d’une intensité déchainée et d’une vitesse vertigineuse que nous avons vu, nous rappelant ainsi le vieux souvenir de l‘incendie ravageuse de l’aéroport de Nairobi en 2013.
Nous avons assisté à l’action des éléments du chef de brigade Yapi ainsi que bien d’autres personnes. C’est avec plus d’attention que nous nous sommes rendu compte qu’en ce jour tout le monde y apportait un secours y compris le CDT de l’aéroport. Des mouvements, des appels , des courses ca et là , dans un seul but : freiner l’avancée du feu . En effet le feu étant déjà sous les poteaux électriques, il n y avait certainement pas meilleur moment que celui-ci pour se surpasser et éviter le pire.
Rappelons qu’a notre arrivée sur les lieux de l’incendie, nous avons vu un seul véhicule incendie le VMA78 en pleine action. Rentrant et sortant des broussailles, il nous fallait suivre le mouvement des maîtres du feu pour comprendre le travail de ces pompiers.
Arrivée d’un autre renfort : le VMA 112 et des pompiers
En pleine assistance des équipes en actions, nous avons entendu un pompier lancer » l’eau est fini, allez ravitailler le véhicule ». C’est ainsi que nous avons compris que le VMA78 ne pouvait plus répondre alors le feu lui ne cessait de progresser comme une gazelle fuit l’avancée des braconniers.
Quelques minutes plus tard, nous apercevons en pleine vitesse l’arrivée du VMA112 suivie du Commandant dans son véhicule de commandement. Après une pause avec le commandant pour savoir comment maitriser le feu qui évoluait de tous les côtés, il a été certainement jugé urgent de freiner le feu de l’autre coté au niveau la voix qui mène à l’Ecole Nationale des Sous Officiers Bouake (ENSOA).
A ce niveau , le feu sera maitrisé très vite. L’équipe revint donc à l’entrée de l’aéroport ou les flammes montaient en dessous des poteaux électriques. C’était la dernière étape de l’intervention qui a fini par arrêter le feu.
Ce qu’il faut retenir de cette soirée du 20 février 2023 à l’aéroport de Bouaké
De cette soirée fatidique , nous avons remarqué des agents solidaires et dévoués pour une même cause. Quand un pompier de repos est entrain de secourir alors que n’étant pas en tenue règlementaire. Lorsqu’on voit un commandant faire fi de son titre et se mettre à l’œuvre en débardeur. Quand on voir le chef SGS tenir aussi la lance alors qu’il n’est pas pompier.
Eh bien on ne peut dire qu’une seule chose : L’aéroport de Bouaké montre le meilleur exemple à suivre pour dynamiser l’aviation civile en Côte d’Ivoire. Grande reconnaissance aux Pompiers d’aéroport de Bouaké en ce jour !
Quelques images de incendie à l’aéroport de Bouaké
