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Visite de Macron au Maroc : L’achat d’Airbus par Royal Air Maroc en Discussions

Visite de Macron au Maroc : L’achat d’Airbus par Royal Air Maroc en Discussions

Après plusieurs mois de relations diplomatiques tendues, la fin du mois d’octobre 2024 marquera une visite d’État très attendue du président français Emmanuel Macron au Maroc. Ce déplacement devrait symboliser un rapprochement entre les deux nations, avec des discussions importantes sur des enjeux tant diplomatiques qu’économiques.

Visite de Macron au Maroc : L'achat d'Airbus par Royal Air Maroc en Discussions

Réconciliation Diplomatico-Économique en Vue

Au cœur des entretiens entre Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI figureront des dossiers sensibles, notamment ceux concernant le Sahara occidental, la situation au Sahel, les tensions au Moyen-Orient ainsi que la question de l’immigration clandestine. Mais au-delà des aspects diplomatiques, cette visite comportera un volet économique majeur. L’un des dossiers principaux sur lequel le président français compte capitaliser est celui de l’expansion des infrastructures ferroviaires marocaines, avec une attention particulière pour la Ligne à Grande Vitesse Casablanca-Marrakech. Macron tentera de promouvoir Alstom, géant français du transport ferroviaire, pour décrocher ce marché crucial.

Cependant, un autre dossier d’importance économique pourrait également peser lourd dans les négociations : l’acquisition par Royal Air Maroc (RAM) de près de 200 nouveaux avions, une décision stratégique dans le cadre du développement du tourisme marocain entre 2023 et 2026.

La Compétition entre Airbus et Boeing pour la Commande de RAM

La RAM, qui envisage d’ajouter 188 appareils à sa flotte pour accompagner sa stratégie de croissance, a déjà initié des discussions avec plusieurs grands constructeurs d’avions, dont Airbus, Boeing et Embraer. Initialement, l’Américain Boeing semblait bien positionné pour remporter cette commande massive. Toutefois, des retards dans les livraisons et des problèmes internes au constructeur commencent à inquiéter la direction de la compagnie aérienne marocaine.

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Deux Boeing Dreamliners, qui devaient être livrés en septembre 2024 pour renforcer les lignes stratégiques de la RAM vers Toronto, São Paulo et Pékin, n’ont toujours pas été réceptionnés. Ces retards, causés en grande partie par des grèves dans les usines américaines de Boeing à Renton et Everett, jettent le doute sur la capacité de l’entreprise à honorer de plus grandes commandes dans les délais prévus.

Cette situation offre une opportunité à Emmanuel Macron, qui compte bien plaider en faveur d’Airbus lors de sa visite. Le constructeur européen, qui a déjà collaboré avec Royal Air Maroc par le passé, pourrait tirer parti de cette situation pour reprendre une position avantageuse dans le cadre de l’acquisition de nouveaux avions.

Le Marrakech Air Show : Une Vitrine pour les Constructeurs

Cette rencontre entre les dirigeants français et marocains coïncide avec la 7e édition du Salon international de l’aéronautique et du spatial, Marrakech Air Show, qui se tiendra du 30 octobre au 2 novembre 2024. Cet événement, organisé à la Base École des Forces Royales Air de Marrakech, offrira une scène idéale pour les principaux constructeurs aéronautiques, dont Airbus, pour démontrer leurs capacités et tenter de remporter la part du lion dans cette commande stratégique pour la RAM.

Cette extension de la flotte de Royal Air Maroc s’inscrit dans une vision à long terme visant à soutenir la croissance du tourisme et à renforcer la connectivité internationale du royaume. Il s’agit également d’un enjeu économique important, alors que le Maroc ambitionne de devenir un hub aérien de premier plan en Afrique.

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Un Avenir Aérien en Jeu

Les négociations autour de cette commande d’avions seront déterminantes pour l’avenir de Royal Air Maroc. Face aux retards de Boeing, Airbus pourrait tirer son épingle du jeu, soutenu par la diplomatie française. Emmanuel Macron jouera un rôle de facilitateur pour aider Airbus à consolider sa place sur le marché marocain, en particulier dans ce moment charnière où la RAM cherche à homogénéiser et à moderniser sa flotte pour soutenir son expansion à l’international.

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