Le Gabon cherche l’appui du Congo pour la direction de l’Asecna
À l’approche de l’élection du nouveau directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), prévue pour le 27 septembre à Dakar, le Gabon s’engage dans une offensive diplomatique pour soutenir la candidature de Prosper Zo’o Minto’o. Le président de transition du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a envoyé, le 22 septembre, un émissaire auprès de Denis Sassou N’Guesso, président du Congo, afin de solliciter son appui.
Cette démarche stratégique a été menée par Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, ministre gabonais des Transports. Lors de son entrevue avec le président congolais, il a déclaré : « Nous sommes venus bénéficier des précieux conseils du chef de l’État, car ils sont toujours utiles pour ce type d’événements. Le Gabon souhaite également obtenir le soutien du Congo pour cette élection cruciale. »
Le ministre a aussi souligné que la vision du candidat gabonais, Prosper Zo’o Minto’o, apporterait des innovations significatives à la gestion de l’Asecna. Ces changements devraient permettre de moderniser et d’améliorer la gouvernance de l’agence, un objectif clé pour le Gabon.
Prosper Zo’o Minto’o, fort de son expérience et de son parcours académique prestigieux, semble être un candidat de choix pour cette position. Actuellement directeur du bureau régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique centrale et occidentale, il possède des diplômes d’institutions de renommée internationale, telles que l’École nationale supérieure d’ingénieurs du Gabon, l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse, l’École nationale de l’aviation civile en France et l’Université des Nations unies de Turin en Italie. Cette expertise fait de lui, selon les autorités gabonaises, un candidat idéal pour la direction de l’Asecna.
En outre, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma a mis en lumière l’importance d’élargir la portée de l’Asecna. « Nous devons envisager d’intégrer des pays voisins comme la République démocratique du Congo, qui n’est pas encore membre, ainsi que Sao Tomé-et-Principe », a-t-il ajouté. Il a également insisté sur l’importance de préserver l’unité entre les pays membres actuels, en mettant en avant une vision panafricaine pour l’avenir de l’agence.
La compétition pour cette élection est cependant serrée. Six candidats sont en lice pour succéder à l’actuel directeur général de l’Asecna. Parmi eux, Prosper Zo’o Minto’o devra affronter un autre candidat influent de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Tchadien Adoum Younousmi.
Créée en 1959, l’Asecna regroupe 19 États et assure la gestion de la navigation aérienne dans une large partie de l’espace aérien africain. Son rôle est essentiel pour garantir la sécurité des vols dans cette région, et la compétition pour sa direction souligne l’importance de cette institution dans la coordination des activités aéronautiques du continent.
Le verdict tombera le 27 septembre lors du vote à Dakar, mais d’ici là, chaque pays peaufine sa stratégie pour positionner son candidat dans cette course où l’enjeu est de taille.
