Le Gabon ambitionne de réformer la gestion de l’Asecna
Le Gabon se prépare à transformer la gestion de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) s’il obtient la direction de cette institution clé lors de l’élection prévue le 27 septembre 2024 à Dakar. Le pays promet d’apporter des innovations en termes de gouvernance et de renforcer l’esprit panafricain au sein de l’Asecna.
Dans le cadre de cette candidature, le ministre gabonais des Transports, de la Marine marchande et de la Mer, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, a souligné la nécessité de réévaluer certains principes de fonctionnement de l’agence. Lors d’une rencontre avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, le 22 septembre 2024, il a exprimé la volonté du Gabon de faire évoluer l’agence en intégrant des pays qui, pour l’instant, ne font pas encore partie de l’Asecna. « Il est important de fédérer des pays comme le Congo ou Sao Tomé-et-Principe, tout en maintenant l’unité des membres actuels », a déclaré le ministre.
Le Gabon, à travers la candidature de Prosper Zo’o Minto’o, actuel directeur du Bureau régional Afrique centrale et occidentale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), souhaite également réformer le processus de sélection des dirigeants de l’agence. « Nous devons dépasser le système de rotation basé sur les communautés régionales, comme la CEEAC ou la CEDEAO, et privilégier la compétence et l’expertise », a ajouté Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma. Selon lui, la qualité des candidats doit primer sur les critères géographiques afin de garantir une gestion optimale de l’Asecna.
Le ministre a également souligné la nécessité d’assainir les finances de l’agence, une réforme cruciale pour garantir un fonctionnement transparent et efficace de l’institution. « L’assainissement financier permettra à tous les membres de l’Asecna d’en bénéficier de manière sereine », a-t-il précisé. Cette démarche s’inscrit dans un plan plus large visant à moderniser l’agence et à la rendre plus compétitive au niveau international.
Le soutien du Congo, sollicité par le ministre gabonais, est un élément clé de cette campagne électorale, mais le Gabon ne s’arrête pas là. D’autres pays comme le Togo, le Cameroun et la Mauritanie ont également été approchés pour renforcer la candidature de Prosper Zo’o Minto’o.
L’Asecna, fondée en 1959, est un exemple de coopération panafricaine réussie, regroupant 19 États membres. Sa mission principale est d’assurer la sécurité et la navigation aérienne dans l’espace géographique africain qu’elle couvre. Alors que l’élection approche, la compétition s’intensifie avec six candidats en lice, chacun cherchant à occuper ce poste stratégique au sein de l’agence. Pour le Gabon, cette élection représente une opportunité de renforcer sa position en matière de gestion aérienne et de promouvoir une nouvelle vision panafricaine au sein de l’Asecna.
