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Crash de l’ATR 72-500 au Brésil : le BEA français s’associe à l’enquête

Crash de l’ATR 72-500 au Brésil : le BEA français s’associe à l’enquête

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile a annoncé sa participation à l’enquête concernant le crash de l’ATR 72-500 de la compagnie aérienne Voepass, survenu vendredi au Brésil.

Les enquêteurs français collaboreront avec le Centre d’investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa). L’appareil impliqué, un turbopropulseur ATR 72-500, est un modèle franco-italien produit par l’avionneur ATR (Avions de Transport Régional), une filiale d’Airbus et de Leonardo, fabriqué à Toulouse en France. « Cinq enquêteurs ont été dépêchés sur place, accompagnés de conseillers techniques d’Airbus », a précisé le BEA via son compte sur X (anciennement Twitter). Les boîtes noires ont été retrouvées et seront analysées. Un rapport préliminaire sur l’accident devrait être publié par le Cenipa d’ici 30 jours.

Crash de l'ATR 72-500 au Brésil : le BEA français s'associe à l'enquête

Plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer cet accident tragique, qui a coûté la vie à 61 personnes : une défaillance technique, une erreur humaine, ou la formation de gel. Certains experts, s’appuyant sur les vidéos de la chute de l’avion, évoquent la possibilité que du gel se soit formé sur les ailes, ce qui aurait pu provoquer un décrochage de l’appareil.

Le directeur des opérations de Voepass, Marcel Moura, a admis que ce modèle d’ATR vole à une altitude en hiver au Brésil où la sensibilité au gel est plus élevée, tout en affirmant que les conditions météorologiques prévues le jour du drame étaient « acceptables pour un vol ». Il a également précisé que l’avion était équipé d’un système de dégivrage destiné à prévenir ce risque.

L’hypothèse d’une défaillance technique n’est pas non plus exclue. D’après l’Agence nationale de l’aviation civile brésilienne, l’ATR 72-500 immatriculé PS-VPB, en service depuis 2010, respectait toutes les normes de sécurité en vigueur et disposait des autorisations nécessaires. Cependant, selon le quotidien brésilien El Globo, cet avion aurait subi en mars 2024 un incident hydraulique ainsi qu’un contact anormal avec la piste (un tailstrike), entraînant des dommages structurels importants et le mettant hors service pendant quatre mois. Il n’aurait repris les vols que le 9 juillet dernier.

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