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« Air Sénégal bientôt transformée en Holding pour lever des fonds », annonce El Malick Ndiaye, Ministre des Transports

Dans une interview accordée au journal national Le Soleil, parue ce mercredi 18 septembre, El Malick Ndiaye, Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, a partagé sa vision pour résoudre les défis auxquels le secteur des transports est confronté. Au cœur de ces enjeux, figure la situation d’Air Sénégal, ainsi que les nombreux défis liés au transport aérien, terrestre, et à la sécurité routière.

"Air Sénégal bientôt transformée en Holding pour lever des fonds", annonce El Malick Ndiaye, Ministre des Transports

Focus sur l’aviation : l’avenir d’Air Sénégal

Interrogé sur l’objectif du gouvernement de transformer Air Sénégal en pivot d’un futur hub aérien régional, El Malick Ndiaye a exprimé sa confiance dans le potentiel de la compagnie, malgré les difficultés qu’elle traverse.

« Le potentiel est indéniable, » a-t-il affirmé. Il a reconnu que l’ancien modèle économique n’était pas suffisamment rentable, mais a insisté sur les atouts du Sénégal : un aéroport moderne, une agence d’aviation civile parmi les meilleures d’Afrique, et une stabilité politique rassurante.

« Nous avons tout ce qu’il faut pour faire d’Air Sénégal le socle de notre hub aérien. »

Le ministre a évoqué un diagnostic approfondi, actuellement en cours, pour repenser la gestion et l’utilisation des compétences au sein de la compagnie. Selon lui, un hub aérien doit être soutenu par une compagnie aérienne solide, et Air Sénégal doit diversifier ses activités au-delà du simple transport de passagers pour atteindre une viabilité économique.

Vers une nouvelle stratégie

Pour cela, la compagnie se dirige vers la création d’un groupe Air Sénégal. Déjà propriétaire des services de manutention et de maintenance, le gouvernement prévoit de regrouper ces activités sous une même entité. Cela permettrait à la compagnie d’avoir davantage de leviers financiers pour lever des fonds.

De plus, El Malick Ndiaye a mentionné des projets complémentaires, notamment la création d’infrastructures hôtelières à proximité de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Un hôtel cinq étoiles y serait envisagé pour réduire les coûts d’hébergement des équipages et passagers en cas de retard, tout en captant le marché des autres compagnies aériennes. Le ministre a également souligné les opportunités dans le domaine de la restauration à bord, avec l’idée de nouer des partenariats avec des traiteurs locaux pour fournir des repas aux compagnies aériennes présentes à Dakar.

Optimisation de la maintenance

Concernant la maintenance des aéronefs, El Malick Ndiaye a exprimé son regret qu’Air Sénégal soit encore contrainte d’envoyer ses appareils à Paris pour les réparations majeures. Pourtant, 2AS Technics, une entreprise locale spécialisée dans la maintenance de ligne, est en partie détenue par Air Sénégal. Le ministre a annoncé la relance d’un projet de centre de maintenance (MRO) à l’AIBD, actuellement inachevé, afin de pouvoir effectuer localement les opérations d’entretien et de réparation. Ce centre bénéficierait non seulement à Air Sénégal, mais aussi à d’autres compagnies aériennes desservant le Sénégal.

« En développant ces différentes branches, Air Sénégal pourra se consolider et jouer un rôle central dans le secteur aérien de la sous-région, » a-t-il conclu.

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