Gestion des obstacles aériens : Les solutions d’un expert pour sécuriser l’aviation civile
La sécurité aérienne repose en grande partie sur une gestion rigoureuse des obstacles, qu’ils soient naturels (reliefs, montagnes) ou artificiels (bâtiments, éoliennes). Bosson Ange Anderson Tano, Un spécialiste de la navigation aérienne nous alerte sur les risques et partage des solutions concrètes pour minimiser ces dangers
1. Pourquoi les obstacles aériens menacent-ils l’aviation ?
Les obstacles mal gérés peuvent compromettre la sécurité des vols, surtout près des aéroports et des zones de manœuvre. Mr BOSSON ANGE insiste sur trois enjeux majeurs :
✅ Éviter les collisions en maintenant des zones de protection dégagées.
✅ Sécuriser les procédures de vol (approches, décollages) en intégrant les obstacles dans les calculs de trajectoire.
✅ Respecter les normes OACI, notamment les surfaces de limitation d’obstacles (OLS).
Exemple concret : Un immeuble mal placé près d’une piste peut forcer les pilotes à modifier leur approche, augmentant les risques d’accident.
2. Méthodologie : Comment gérer efficacement les obstacles ?
Pour Mr cet inspecteur de la navigation Aérienne, il faut passer par une approche en 4 étapes :
1️⃣ Identification et cartographie
- Recenser tous les obstacles (existants ou futurs) via des levés topographiques.
- Utiliser des drones et outils SIG pour une précision maximale.
2️⃣ Analyse d’impact
- Vérifier si les obstacles pénètrent les zones critiques (PANS-OPS, OLS).
- Simuler leur influence sur les trajectoires.
3️⃣ Actions correctives
- Supprimer, baliser ou éclairer les obstacles dangereux.
- Exemple : Installation de feux anticollision sur les éoliennes.
4️⃣ Mise à jour des données aéronautiques
- Publier les modifications dans l’AIP (Publication d’Information Aéronautique).
3. Les défis à surmonter
Malgré ces protocoles, plusieurs obstacles (sic) persistent :
- L’urbanisation anarchique autour des aéroports (ex : constructions illégales à Abidjan ou Bouaké).
- Le manque de coordination entre urbanistes, autorités locales et aviation civile.
- La lenteur des mises à jour cartographiques dans certaines régions.
BOSSON ANGE ANDERSON TANO :
« La gestion des obstacles dépasse la réglementation : c’est une question de culture sécurité. Sans coopération entre secteurs, les risques augmentent. »
4. Solutions innovantes et bonnes pratiques
Pour anticiper les risques, notre spécialiste recommande :
🔹 Des outils numériques : Logiciels de modélisation 3D et surveillance en temps réel.
🔹 Une collaboration renforcée : Impliquer les municipalités dans les plans d’urbanisme aérocompatibles.
🔹 Des audits réguliers : Inspecter les zones sensibles chaque année.
Par exemple, à l’aéroport d’Abidjan, un système LiDAR a récemment permis de détecter plusieurs antennes gênantes. Grâce à cette technologie, ces obstacles ont pu être précisément localisés et, par conséquent, sont désormais clairement signalés sur les cartes aéronautiques. »
Conclusion : Un enjeu collectif
En réalité, la gestion des obstacles ne relève pas uniquement des pilotes et contrôleurs aériens. En effet, elle implique également une collaboration active des urbanistes, des promoteurs immobiliers et, surtout, des décideurs politiques. Comme le rappelle notre expert, « Prévenir les risques, c’est protéger des vies à chaque décollage. »
À vous la parole : Quelles initiatives avez-vous observées pour réduire ces dangers dans votre région ? Partagez vos retours en commentaires !
