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Boeing fait face à une possible grève massive dans ses usines d’assemblage

Boeing fait face à une possible grève massive dans ses usines d’assemblage

Environ 32 000 machinistes travaillant dans les usines d’assemblage de Boeing aux États-Unis pourraient déclencher une grève dès le 13 septembre si un nouvel accord de travail n’est pas trouvé.

Le contrat actuel entre Boeing et l’Association internationale des machinistes (IAM) arrive à expiration le 12 septembre 2024 à 23 h 59 (heure du Pacifique). Cependant, les 32 000 machinistes syndiqués qui assemblent les avions à Seattle, dans l’État de Washington, ont exprimé leur intention de se mettre en grève si aucun nouvel accord n’est conclu d’ici cette date.

Boeing fait face à une possible grève massive dans ses usines d'assemblage

« Nous sommes encore très éloignés d’un accord sur les points principaux – salaires, soins de santé, retraite, congés. Nous continuons à négocier sur ces questions, mais ce n’est pas une tâche facile », a déclaré Jon Holden, président du district local IAM-District 751 à Seattle. Selon le syndicat, les salaires des machinistes ont été « stagnants depuis huit ans », avec seulement quatre augmentations de 1% durant cette période malgré une « inflation massive ».

De son côté, Boeing a affirmé : « Nous continuons à négocier de bonne foi tout en nous concentrant sur les sujets importants pour nos employés et leurs familles », tout en exprimant sa confiance dans la possibilité de parvenir à un accord avant la date limite du 12 septembre.

Le syndicat IAM demande une augmentation salariale « substantielle » d’au moins 40% sur trois ans, ainsi que davantage de congés et des garanties d’emploi pour éviter la menace de la construction d’usines non-syndiquées, brandie par Boeing lors des négociations précédentes. Le syndicat souhaite également qu’un représentant syndical siège au conseil d’administration de Boeing.

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Reste à savoir si Boeing pourra répondre à ces revendications. Selon les calculs de la société de courtage Jefferies, une augmentation de 40% des salaires coûterait à Boeing environ 1,5 milliard de dollars. L’avionneur pourrait financer cette dépense s’il parvient à produire 38 avions 737 MAX par mois d’ici la fin de l’année 2024, ce qui augmenterait le flux de trésorerie disponible de 1,6 milliard de dollars.

Aux États-Unis, Boeing emploie directement 150 000 personnes et soutient indirectement environ 1,6 million de personnes travaillant chez plus de 9 900 fournisseurs.

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